Après une session 2012 « so british » sous l’experte direction de Simon Dobson, l’harmonie Shostakovich, dirigée par le Lucernois Armin Renggli, présente cette année un programme mêlant airs de flamenco et récits légendaires de Mésopotamie.

 

On connait surtout Vladimir Cosma pour la pléthore de musiques de film qu’il a composé tout au long de sa carrière (Le grand blong avec une chaussure noire, les aventures de Rabbi Jacob, le dîner de cons et bien d’autres encore). Mais son œuvre est bien plus vaste, avec une large production d’œuvres symphoniques et œuvres pour soliste et orchestre.

 

En 1998, il compose pour la finale du Concours International d'Euphonium et de Tuba, son concerto pour Euphonium. Ce concerto, aux airs hispaniques, réserve un lot d’embuches musicales et techniques relevées au soliste, avec en apothéose finale une cavalcade, un flamenco endiablé, sans répit, qui donne envie de crier « Olé » à la fin.

 

L’euphoniste - danceur de flamenco n’est autre que Thomas Rüedi, soliste reconnu – il a notamment été champion d’europe des solistes en 1999 – et professeur aux hautes écoles d’art de Berne et de Lucerne.

 

L’harmonie Shostakovich se réjouit de cette collaboration et de pouvoir, grâce aux talents lyriques et techniques de Thomas Rüedi, transmettre toute la fougue et la beauté de ce concerto, qui est sans nul doutes un des plus beaux du répertoire.

 

De son côté, l’harmonie Shostakovich aura le plaisir de narrer le récit légendaire de l’épopée de Gilgamesh, en interprétant la première symphonie de Bert Appermont. Les écrits de cette épopée, découverts lors des fouilles de la bibliothèque du roi Assurbanipal à Ninive à la fin du 19ème siècle, ont inspiré Bert Appermont lors de l’écriture de sa première symphonie.

 

Gilgamesh, roi de la ville d’Uruk, est dur et intransigeant envers ses sujets. Ceux-ci, ne supportant plus l’intransigeance de leur souverain, décident de faire appel à la déesse Aruru qui confectionne avec de l’argile le double de Gilgamesh, Enkidu. Au contraire de Gilgamesh, Enkidu est dénué de toute élégance naturelle mais est bon.

 

Lors d’un duel acharné, les deux hommes comprennent qu’ils sont complémentaires et décident donc de s’allier pour accomplir de grands exploits. Malheureusement Enkidu meurt, laissant Gilgamesh seul et triste. Celui-ci décide alors de percer le secret de l’immortalité auprès d’Utanapishtim qui lui fait part de l’existence d’une plante de jouvence.

 

Après de longues recherches Gilgamesh parvient à se procurer la plante, mais un serpent la dérobe. De cette aventure, il comprend qu’il n’est pas dans la nature de l’homme de vivre immortel.

 

La quête de l’immortalité est vaine, il faut profiter des plaisirs qu’offre la vie. L’harmonie Shostakovich vous invite donc à un plaisir à partager avec tous les musiciens de l’ensemble le temps d’une soirée ou d’un après-midi.